Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a présidé le mardi 8 octobre 2019 à Abidjan, la cérémonie de signature d’un protocole d’accord entre l’État de la Côte d’Ivoire et l’entreprise Bouygues Construction, pour le démarrage des travaux de la ligne 1 du métro d’Abidjan en présence du ministre des Transports Amadou Koné et Adama Coulibaly (Économie et Finances) et Moussa Sanogo (chargé du Budget et du portefeuille de l’État) pour la partie ivoirienne.
Alain Descamps et Philippe Amequin respectivement, président de la société Ade Transport et président de la société Bouygues Construction y ont pris part. Lancés le 30 novembre 2017 en marge du sommet Afrique-Europe à Abidjan par les présidents, Alassane Ouattara et Emmanuel Macron, les travaux de la ligne 1 du métro d’Abidjan ont débuté depuis mars 2019. Ils durent 4 ans.
« Les travaux de balisage, de géotechnique et de déplacement des réseaux ont commencé début mars. Les déplacements des populations impactées commencent au 1er trimestre 2020 et le début des travaux de génie civil mi-2020 pour une mise en circulation courant 2024. Toutefois, on aura la mise en service de la première phase (Station Anyama Centre - Plateau lagune) déjà pour la mi-2023. Celle de la phase 2 (Plateau lagune – Port Bouet Aéroport) est prévue pour le mi-2024 » a confié le ministre Amadou Koné à AfrikiPresse.
La construction et l’exploitation du métro d’Abidjan sont confiées au consortium français (Bouygues Travaux publics, Colas Rail, Alston et Keolis).
Le coût des travaux s’élève à environ 893, 84 milliards FCFA (1,360 milliard d’euros) ; un financement négocié par l’État ivoirien auprès de la France. Concernant le gain, Amadou Koné a dit : « C’est un contrat d’affermage concessif dans lequel l’État Ivoirien détient 42% des parts pendant 7 ans avant d’être définitivement propriétaire, ceci pour minimiser les risques ». Ce que ne dit pas le texte c’est que la part française est de 58 pourcents et ça aussi pour 7 ans. Est-ce normal qu'un État déficitaire comme la France dépense des millions de dollars dans un projet en Côte d'Ivoire?
La question qui se pose : le métro transportera 530 000 passagers par jour entre la commune d’Anyama et l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan sur un linéaire de 37 km. Le trafic devrait dépasser le million de passagers par jour à l’horizon 2040. Et l'info ne le dit pas, ces passagers pourront aussi compter parmi eux des militaires occidentaux, venant des Etats Unis, de la France et de l'Otan qui balisent depuis des mois le chemin séparant le Sahel de la côte. Après tout, des exercices navals US/Côte d'Ivoire ou terrestre France/Côte d'ivoire ne cessent pas.
Un dernier remonte au mois de septembre : un détachement, côté français, et deux sections des Faci, l’une en provenance du Bsno d’Odienné et l’autre du 4ème bataillon de Korhogho, y ont pris part. L’exercice a été déployé sur rayon de 50 Km, côté sortie Nord d’Odienné. Il a permis, disent des sources officielles, de renforcer les capacités opérationnelles des soldats ivoiriens qui y sont engagés, notamment en matière de protection de certaines personnalités et de fouille des véhicules. Tout ceci ne semble pas destiné à préparer l'armée ivoirienne à protéger les frontières de l'Etat. Surtout que le nouvel ambassadeur US à Abijan, spécialiste des projets de décentralisation des pays africains, a promis de renouveler l'exploit de l'ambassade US en juillet quand celle-ci a invité un navire de guerre US à accoster en Côte d'Ivoire.
Le président Félix Tshisekedi s'est dit « prêt à mourir » pour la paix dans l'Est du pays frappé par l’insécurité depuis peu. Il a fait cette déclaration lundi sur la place de l'Indépendance à Bukavu dans le Sud-Kivu lors d'un meeting. Que retenir des propos du président Tshisekedi ? De quel danger parle-t-il exactement ?
Ce dernier a en effet affirmé que les minerais du pays étaient la cause de son insécurité.
Comment pourrait-on vraiment dire que des ressources naturelles d’un pays sont la source numéro 1 de ses problèmes ?
Voici l’analyse de Luc Michel, géopoliticien.
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